La formation professionnelle supérieure est un véritable tremplin de carrière
Après l’école primaire, directement au gymnase, puis à l’université. Dans la perception de nombreux Suisses et Suissesses, cette voie académique reste encore aujourd’hui la meilleure « route de carrière » possible. Cependant, une étude à long terme de l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), réalisée sur mandat du Seco, brosse un tableau différent. Ce sont plutôt les diplômes de la « formation professionnelle supérieure » (FPS) qui sont mis en valeur de manière positive.
Examinons de plus près ces faits intéressants : dans un article spécialisé, Rudolf H. Strahm, ancien conseiller national, surveillant des prix et président du groupe parlementaire pour la formation professionnelle, examine les résultats de l’étude. Son analyse est fascinante : d’abord, il apparaît que « l’éducation » a une importance croissante en Suisse. Aujourd’hui, environ 43 % de la « population active » possèdent une formation tertiaire. Une grande partie de cela est constituée de diplômes universitaires. Leur proportion a presque triplé lors la période d’étude de 1999 à 2019, tandis que le nombre de personnes ayant suivi une formation professionnelle supérieure (FPS) n’a augmenté que de 12,1 à 14,1 %. Le chemin académique reste donc l’une des formations tertiaires les plus populaires, mais est-il automatiquement le meilleur pour entamer une carrière ?
La formation professionnelle supérieure en tête
La courte réponse à cette question est : non. Cela apparaît lorsque nous examinons l’ « employabilité », qui joue un rôle clé dans l’étude. En termes simples, l’employabilité mesure dans quelle mesure une personne a de bonnes chances de trouver un emploi, de le conserver et de progresser sur l’échelle de carrière après avoir terminé une formation continue. Cette employabilité est calculée à partir de divers indicateurs. Les résultats de l’étude sont surprenants : les personnes ayant obtenu un diplôme de formation professionnelle supérieure (c’est-à-dire celles qui ont suivi une formation continue dans une École supérieure spécialisée après l’apprentissage, un examen professionnel fédéral ou un examen professionnel supérieur fédéral) affichent un taux d’emploi de 93 à 95 %. Les diplômés universitaires ont un taux moyen d’environ 90 %. Mais, ce n’est pas tout : selon l’étude, les diplômés de la FPS sont les plus recherchés sur le marché du travail.
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